Une nouvelle vie pour le Camp Bosco
Acquis par la Fondation des Ressources Alternatives du Sud-Ouest (FRAS) en juin 2023, le Camp Bosco offrira dorénavant, au terme d’importants investissements, des services spécialisés aux jeunes avec besoins particuliers ainsi que des activités destinées au grand public.
Afin de répondre aux besoins grandissants des jeunes ayant des besoins particuliers et aux familles de la région, la Fondation des Ressources Alternatives du Sud-Ouest (FRAS), de concert avec ses partenaires, déploie présentement le projet de réouverture du Camp Bosco à Salaberry-de-Valleyfield.
Toutes les conditions gagnantes pour la réussite de ce projet structurant pour la région sont réunies. Son montage financier lui assure une viabilité financière à long terme et la cohabitation d’une offre en plein air, combinée à de l’hébergement temporaire spécialisé, a le potentiel de faire du Camp Bosco une véritable fierté régionale. Le projet promet également de générer de nombreuses retombées sociales et économiques.
Photo de gauche à droite: Marielle Beaulieu, présidente et Brigitte Asselin, directrice générale lors de l'ouverture officielle du Camp Bosco.
Près de 40 ans au service des jeunes avec des besoins particuliers
Depuis 1984, la FRAS est un organisme de bienfaisance reconnu dont la mission est de soutenir les personnes vivant avec une déficience intellectuelle et autistes ainsi que les organismes qui les desservent, dans le but qu’elles puissent réaliser leur plein potentiel et participer de manière active dans leur collectivité.
Grâce à un partenariat avec le CISSS de la Montérégie-Ouest et à ses investissements immobiliers, la FRAS jouit d’une saine structure financière couvrant l’ensemble de ses frais d’administration. L’entièreté des dons qu’elle reçoit sont ainsi redistribués directement aux organismes communautaires ayant la même mission que la FRAS soit des personnes ayant une déficience intellectuelle ou un trouble envahissant du développement.
Photo: Membres du conseil d'administration de la FRAS avec les représentants du CISSSMO lors de l'ouverture officielle du Camp Bosco.
Une équipe et des administrateurs mobilisés alliant efficacité́, savoir-faire et compétence
À la suite de son dernier exercice de planification stratégique, la FRAS a identifié ses grandes orientations pour la période 2022-2025.
Ainsi, la fondation veillera à disposer des ressources humaines compétentes et maintenir une saine gouvernance afin de développer une offre de service complète et en continu. Le conseil d’administration est pour sa part composé de membres fortement mobilisés partout à travers la région et aux expertises variées.
Historique
Le Camp Bosco, qui a toujours fait une place importante aux enfants, a été en opération pendant près de 80 ans. Les bâtiments du site, qui appartenaient initialement à l’Évêché de Valleyfield, ont été vendus à l’organisme à but non lucratif « Camp de vacances familiales Valleyfield inc. » qui occupait les espaces en 2012. Suite à la cessation des activités pour des raisons économiques en 2017, plusieurs partenaires de la région se sont mobilisés afin d’envisager son avenir.
Les besoins grandissants concernant l’accompagnement des jeunes et des familles à besoins particuliers sont alors soulevés. Plusieurs acteurs de différents milieux se sont alors réunis pour définir un projet qui fera revivre le site avec des activités répondants aux besoins des différentes clientèles et qui permettra d’attirer des gens de partout dans la grande région de la Montérégie-Ouest.
Ce dernier vise ainsi à faire renaître ce site longtemps abandonné pour y installer, sur un site naturel exceptionnel, un lieu de plein air accueillant. Le Camp Bosco offrira aux parents le répit tant mérité, tout en faisant bénéficier les enfants d’un encadrement adapté à leurs besoins avec du personnel qualifié. Un site unique avec une offre de service accessible à l’année à l’ensemble de la communauté sera également ouvert au public.
Depuis les années 2000, nous observons une hausse fulgurante de la clientèle TSA. La Direction de la Santé publique de la Montérégie mentionne d’ailleurs que « La proportion de personnes avec un TSA dans la population […] est passée de 0,2 % à 2,5 %, augmentant à un rythme de 15 % par an. Depuis 2002-2003, la prévalence du TSA est plus élevée en Montérégie qu’au Québec. ». Cette hausse a un impact sur les urgences d’hébergement pour les jeunes avec une déficience intellectuelle ou avec un trouble du spectre de l’autisme (DI-TSA). Depuis la dernière année, nous constatons donc une augmentation de 260 % des demandes d’hébergement jeunesse, ce qui occasionne une saturation du nombre de places d’hébergement DI-TSA disponibles en Montérégie ainsi que partout ailleurs au Québec.
Saviez-vous que...
Saviez-vous que c’est en Montérégie que l’on retrouve le plus important taux d’enfants avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) ? Selon les plus récentes statistiques, en 2019-2020, dans la région montérégienne, on comptait 6 630 jeunes avec un TSA, soit une prévalence de 2,5 % ou 1 enfant sur 41. Au Québec, en 2019-2020, il y avait 28 615 jeunes avec un TSA, soit une prévalence de 1,9 % ou 1 enfant sur 53.